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L'homme au singe I
Signé en bas au milieu; Justifié en bas à gauche
Cette oeuvre provient de la collection Raymond Picaud. Non décadrée.
Créées au début des années soixante-dix, les gravures au burin éxécutées par Pierre-Yves Trémois sur le thème de l'homme et du singe ont fait l'effet d'un révélateur sociétal. Le Singe et l'homme, en gravure puis en peinture sur toile en 1973, ont exerçé une véritable fascination dès leur apparition, à la fois chez le grand public comme chez les amateurs d'art.
L'interrogation sur l'animalité de l'homme, l'humanité du singe, l'intrication des deux espèces, le rapport dominant dominé, toutes ces questions sont abordées par l'artiste. Mais ce qui frappe tout autant, c'est l'exigence du trait, décliné avec une esthétique précieuse mais sans maniérisme.
L'homme au singe est conçu comme une suite, dont cette gravure constitue le premier élément. Toutes les interrogations de l'humanité face à son destin sont ainsi déclinées. Dans le N°I l'homme n'est pas représenté dans sa nudité, alors que dans le N°6 le nu est intégral. C'est un passage discret, très naturel mais qui devient obsédant, tant le rapport au sens de la nudité revient hanter le spectateur/regardeur. On pense, bien sur, à la condamnation d'Adam et Eve, liée à leur perception coupable de l'état de nudité. Mais la gravité du singe, vêtu d'une seule laisse, vient aussitôt troubler l'esprit. Le vêtement est-il une astreinte, une servitude? Mais aussi notre animalité est-elle un joug? Les interrogations en miroir sont infinies...