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La Cour de Rohan
Signé et daté en bas à droite. Titré en bas à gauche.
Ce lavis d'encre de Pierre Chaux est encadré d'une baguette (années cinquante) dorée et montage avec biseau anglais. Il s'agit d'un des plus secrets passages parisiens, tout près de l'ancienne imprimerie de Marat et du plus ancien café de Paris, le Procope.
Si vous en avez assez des gaz d'échappement qui polluent le quartier de l'Odéon, prenez ce petit passage, avec ses arbres enserrés dans les bâtiments, et, si c'est la saison, quelques roses épanouies sous le feuillage d'une glycine. Pierre Chaux restitue à merveille l'ambiance hors du temps de cette cour parisienne, qui n'a guère changé en un siècle. L'utilisation du lavis d'encre permet à l'artiste de faire vibrer les vieilles pierres et les toits de tuile des hôtels qui bordent le passage.
Il donne en plus, ce qui est rare, le nom exact de l'endroit, Cour de Rouen, ainsi nommée car s'y ouvrait l'ancien hôtel des archévêques de Rouen, et déformé plus tardivement en Rohan. Pour plus de précisions sur l'histoire de ce passage, voir l'article de Laurent Gloagen.
