Demande de renseignement
Vous souhaitez recevoir plus d'informations concernant une oeuvre, ses caractéristiques ...
Le pont de Londres
Signé en bas à droite, daté au dos
L'œuvre a été encadrée par l'artiste qui a utilisé une cornière de bois teinté foncé recouvrant la couche picturale sur deux centimètres.
Sur notre photographie en accrochage, le pont de Londres est présenté avec un dessin à la plume Les lavandières à la cascade et avec un tirage en bronze d'après Rodin Tête de femme.
Tout comme les Chalutiers bleus, cette œuvre appartient au style onirique de David Giles. Cet incessant passage entre un style très appuyé comme La Foule et une recherche de calme par des effets de flou est représentatif à la fois du tempérament et du processus créatif de David Giles.
Ici, il travaille avec les lumières brumeuses aux teintes de mousse et de lichen qui sont caractéristiques du brouillard londonien. Une technique de superpositions de couches picturales et de glacis, laissant à peine transparaître les aspérités rugueuses du fond, lui permet d'obtenir cette impression fantomatique où la brume agrège les eaux du fleuve et les nuages du ciel.
Ce tableau nous transmet une sensation de liquidité aérienne, d'où surgissent, à peine plus solides, les coques des barques et les tours du Pont. On repense aux tableaux impressionnistes de Monet, qui traitent du même sujet. L'œuvre de David Giles permet de comprendre en un coup d'œil à la fois combien la peinture moderne a évolué en se libérant de la forme, et combien elle sait s'inspirer librement de ses prédécesseurs. Les barques sont moins une représentation d'un bateau que des polyèdres imparfaits évocateurs de fragile solidité. Et le traitement en bandes colorées de l'eau et du ciel, est à la fois enraciné dans les découvertes de l'abstraction et dans les liquides aquarelles de Turner.