Un jeune couple dans son salon, pose pour le peintre afin de laisser une empreinte dans le cours du temps.
Débuts du Second Empire,
Témoignage touchant d'une époque du XIXème siècle où l'avenir se présente sous les meilleurs auspices.
La jeune femme, en demi deuil, porte un médaillon à la dernière mode, et des dentelles de prix ornent son sage corsage noir. Son mari , en élégant costume d'après-midi, arbore une coupe de cheveux soignée qui fait écho aux lisses bandeaux noirs de son épouse.
Un bonheur conjugal simple et sans prétention se lit sur les visages du couple, une aisance financière respectable se devine dans le mobilier du salon.
Genaille fait preuve d'une grande maitrise technique de l'aquarelle, et restitue merveilleusement les matières: on ne peut qu'admirer le rendu du ruban de satin sur la jupe à crinoline, le grain du tissus du costume du mari. Mais c'est surtout dans l'interprétation des caractères de ses modèles que le peintre excelle. Genaille nous permet de percevoir la douceur teintée d'une légère tristesse qui caractérise la jeune femme, tandis qu'il restitue avec une tendresse amusée l'assurance et l'orgueil satisfait du jeune mari.
Genaille
Felix François Barthélémy Genaille est un peintre, graveur, dessinateur et lithographe français né à Monceau-les-Leups dans l’Aisne en 1826.
Il commence par se former à l’Ecole de dessin de Saint-Quentin dans la classe de Louis Lemasle (1788-1876), puis entre aux Beaux-Arts de Paris à l’âge de vingt-et-un ans. Tout en suivant les cours de Chassériau et de Ingres, il fréquente l’atelier de Ary Scheffer, qui lui permet mieux d’exprimer son tempérament romantique.
Il expose pour la première fois au Salon en 1846.